- relevailles
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• 1180; de relever♦ Relig. Rite chrétien par lequel une accouchée venait remercier Dieu. « une messe de relevailles » (Balzac). Les relevailles sont remplacées, depuis 1969, par une bénédiction de la mère lors du baptême de l'enfant.♢ Vieilli ou rural Fait de se lever, de relever de couches.⇒RELEVAILLES, subst. fém. plur.A. — LITURG. CATH. Cérémonie d'action de grâces lorsqu'une femme retourne à l'église pour la première fois après ses couches. Cérémonie des relevailles; messe de relevailles. Les églises donnèrent en fief leur casuel, les revenus des baptêmes, des relevailles des femmes en couches (GUIZOT, Hist. civilis., leçon 4, 1828, p. 7). Relevailles de Jeanne. Tout est devenu si médiocre que la prescription du rituel, exigeant que le prêtre aille chercher, « hors de l'église, la femme agenouillée sur le seuil et tenant à la main un cierge allumé », et qu'il l'introduise, (...) est maintenant inobservée, à Paris, du moins (BLOY, Journal, 1895, p. 208).B. — Vieilli. Fait de relever de couches; fête donnée à cette occasion. Un repas de relevailles (Lar. 19e). Les ridicules de cette paysanne jouant à la madame, et qui, dans l'orgueil de sa maternité, reçut les visites de relevailles avec son chapeau dans son lit, un chapeau de Paris! (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p. 11). Des accouchées masquées fêtaient leurs relevailles (APOLL., Alcools, 1913, p. 129).Prononc. et Orth.:[
(
)
], [-aj]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin XIIe s. « cérémonie qui a lieu à l'église la première fois qu'une femme s'y rend après avoir fait ses couches » (LANDRI DE WABEN, Cantique des Cantiques, éd. C. E. Pickford, 2810); 1690 « festin qui se donnait à cette occasion » (FUR.). Dér. de relever; suff. -aille. Fréq. abs. littér.:14.
relevailles [ʀ(ə)ləvɑj; ʀəlvɑj] n. f. pl.ÉTYM. 1180; de relever.❖1 Relig. Rite chrétien facultatif par lequel une accouchée vient remercier Dieu. ⇒ aussi Purification. || Messe, bénédiction, réjouissances de relevailles.1 Je suis allée à la paroisse entendre une messe de relevailles, en grande pompe, comme cela se fait dans nos vieilles familles de Provence.Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées, Pl., t. I, p. 245.2 Des accouchées masquées fêtaient leurs relevailles (…)Apollinaire, Alcools, p. 139.♦ Par ext. || Relevailles de maladie.3 Me voici enfin à Versailles, mais en relevailles de grippe.J.-R. Bloch, Deux hommes se rencontrent, p. 82.♦ Littér. Retour à la santé morale (après s'être rendu coupable d'un ou de plusieurs actes condamnables).4 Vous n'ignorez pas les pièges de la basse luxure, des bals, des cinémas; vous savez mes relevailles laborieuses, ma volonté paresseuse (…)A. Sarrazin, la Traversière, p. 91.
Encyclopédie Universelle. 2012.